→ Hôtel DuPeyrou
Récital Alexandru Patrascu, violon Atena Carte, piano Bartok Danses Roumaines
Festival de mai
Musique de chambre
Réservations: festivaldemai.ch
La Sonate n° 3 pour violon et piano de Georges Enesco, véritable chef d’œuvre emblématique de cet immense génie, sera la pièce maitresse d’un programme qui mettra à l’honneur la musique folklorique roumaine. Bien que fortement inspirée par elle, cette sonate n’en est nullement une transcription mais une réinvention de l’intérieur qui laisse cependant une impression d’improvisation tout à fait à la manière «tzigane»
En 1992, Yehudi Menuhin évoquait ses premières rencontres avec Enesco qui fut son professeur; le jeune Menuhin le suivait au fil de ses déplacements, entre Paris et la Roumanie, de 1923 à 1936:
«Quand Enesco faisait de la musique, ça communiquait toujours, comme dans la musique tzigane et, même s’il n’était pas tzigane, il comprenait l’esprit du folklore roumain. A cet égard, il était le contraire de Bela Bartók, qui s’est intéressé au folklore comme émanation directe de la tradition d’un pays (la Hongrie, les Balkans et l’Afrique du Nord), alors qu’Enesco reflète l’intérêt pour la musique d’un peuple nomade, dont les sources se situent aux Indes et qui a tant influencé le violon et le chant en Russie, mais également dans les Balkans.»
Enesco cherche à reproduire fidèlement le style et la sonorité des autodidactes d’Europe centrale. Sons filés, vibratos variés, glissendos vibrés, timbres volatils, métriques continuellement mouvantes, tout est là pour créer l’illusion.
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